Une COP15 chaotique qui en 24 heures aboutit en une accord « historique »
La défaite des pays du Sud par le capital instrumentalisant les Autochtones



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L’Accord Kunming-Montréal fait certes la part belle aux peuples autochtones bien qu’ils n’aient pas eu voix au chapitre. Le mot « autochtone » (indigenous) est mentionné vingt fois dans ce document de 14 pages. On se dit que leurs connaissances de la nature et de ses « services » combinées à leur dénuement matériel et politique en font aux yeux des banquiers des proies faciles et utiles pour la mise en valeur et la protection du « capital-nature ». D’autant plus que ce ne sont pas les pingres États néolibéraux qui les soutiendront comme le démontre la citation précédente. C’est oublier leur résilience et leur combativité qui pourraient vaincre si les peuples « blancs » surmontaient leur racisme afin de les appuyer dans la rue et dans les urnes. Attendent-ils d’être au pied du mur pour le faire ?


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Une COP15 chaotique qui en 24 heures aboutit en une accord « historique »


La COP15 et les débats afférents en milieu de parcours
La tentative de cooptation des autochtones pour le profit des banques

Autochtone - COP15 manif

 « À l’avant du rassemblement, des délégations autochtones du Québec et de l’Ouest canadien, mais aussi d’Amérique du Sud et d’Afrique, ouvraient le pas. […] La marche a rassemblé 3500 personnes, selon le Collectif COP15, la CBD Alliance et le Global Youth Biodiversity Network, ainsi que Greenpeace Canada, responsables de l’évènement » (Lila Dussault, Une foule rassemblée pour la biodiversité à Montréal, La Presse, 10/12/22). Y était présent la Coalition « Bloquons la COP » dont une centaine avait manifesté en milieu de semaine entraînant une grève de 20 000 étudiant-e-s (Lila Dussault et Henri Ouellette-Vézina, Des manifestants s’opposent à l’ouverture de la COP15, La Presse, 7/12/22). On aurait espéré bien davantage de participation étant donné l’importance de l’enjeu de la biodiversité tout autant crucial pour la survie de l’humanité que l’enjeu climatique (Mon album de photos).


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La COP15 et les débats afférents en milieu de parcours


La COP15 de Montréal sur la biodiversité face à la sixième grande extinction
Protéger 30% des terres et océans ou 100% avec les peuples autochtones ?

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Après que l’été dernier la Chine eut déclaré forfait pour cause de covid, la COP15 sur la biodiversité fut transférée à Montréal, lieu de son secrétariat permanent. Elle se tiendra du 7 au 19 décembre. Cette COP est beaucoup moins médiatisée que celle sur le climat quoique la catastrophe en cours qu’elle est sensée combattre, la sixième grande extinction, est de même ampleur. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES selon son acronyme anglais), l’équivalent du GIEC onusien sur le climat, avait fait un rapport percutant sur le sujet (IPBES, Un taux d’extinction des espèces  « sans précédent » et qui s’accélère, mai 2019).


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La COP15 de Montréal sur la biodiversité face à la sixième grande extinction


La minimaliste et unilatérale lutte contre l’inflation de Québec solidaire
Pour une anti-inflation de gauche qui se combine à la lutte climatique

Legault sans stress - planète en stress

L’aile parlementaire de Québec solidaire a décidé, pour la prochaine session parlementaire, de laisser tomber la priorité à la lutte climatique en faveur du combat contre l’inflation. C’est là beaucoup dire car il ne s’agit que de quémander à la CAQ pour un an seulement le gel des tarifs de l’État au lieu de leur augmentation de trois pourcent comme le veut le gouvernement. Finie comme au temps lointain des dernières élections, la panoplie de mesures anti-inflationniste tel la suspension temporaire — décidément le parti abhorre la permanence — de la TVQ sur les produits essentiels et « des mesures structurantes dont la hausse du salaire minimum, le gel des tarifs d’Hydro-Québec, le contrôle des loyers et de doubler le crédit d’impôt pour solidarité» Tenant compte de la plateforme électorale, on pourrait ajouter la demi-gratuité du transport en commun et la gratuité des soins dentaires.


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La minimaliste et unilatérale lutte contre l’inflation de Québec solidaire



Lutte climatique et convention collective du secteur public
Y intégrer des clauses GES mais surtout en faire un outil pro-climat


TJC


À sa dernière assemblée générale les Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC) ont d’entrée de jeu fait un post-mortem de la grève-manifestation du 23 septembre et ont terminé par un échange au sujet de la COP15 sur la biodiversité. Toutefois le plat principal de la réunion se concentrait sur les négociations du secteur public dans le sens de formuler des clauses environnementales de négociation assez larges à travers un cahier de demandes pouvant être adapté à des milieux différents dans le cadre du Front commun.


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Lutte climatique et convention collective du secteur public


Ne tirant aucune leçon de sa stagnation électorale assimilée à une victoire
QS persiste à taire son alternative se contentant d’improvisations ad hoc

QS - fanions dans manif


Heureuse d’avoir résisté à l’inexistante vague caquiste (Marc Bonhomme, Élections Québec : Il n’y a pas eu de vague caquiste mais une de la droite dure, Presse-toi-à-gauche, 11/10/22) et d’avoir obtenu par la peau des fesses le plus grand nombre de votes, mais moins qu’en 2018, après la CAQ, la direction Solidaire a finalement adopté le mot d’ordre électoral de la CAQ soit « continuons » comme si de rien n’était. Faut-il s’étonner que la direction ne convoque pas un Conseil national bilan électoral avant le congé des Fêtes ? Réalise-t-elle que le PQ lui doit sa quasi-résurrection ? La présente visibilité du PQ est essentiellement due à deux bêtises Solidaire durant les élections. La première est celle de la candidate Solidaire dans Camille-Laurin qu’il a fallu faire démissionner ce qui a valu au chef péquiste sa victoire laquelle autrement aurait été vraisemblablement celle du député sortant de la CAQ. (N'est-ce pas d’ailleurs la seule défaite caquiste ?) La deuxième, de loin la plus importante, a été l'abandon au PQ de la promotion de l'indépendance ce qui lui vaut d'être perçu comme le chef de file sur cette question stratégique ce qu'a renforcé sa prise de position sur le serment au roi.


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Ne tirant aucune leçon de sa stagnation électorale assimilée à une victoire



Le retour du boomerang de la loi 21 qui prend le peuple québécois entre le racisme et sexisme de cette loi et l’hypocrite chauvinisme anglophone

loi 21 et racisme

Le retour du boomerang de la loi 21 devant les tribunaux vient jeter une lumière crue sur la CAQ tout en renouvelant l’embarras du peuple québécois qui est ici jugé par le gouvernement fédéral nommant les juges de la Cour supérieure et de la Cour d’appel des provinces à propos d’une loi québécoise concernant la « Charte canadienne des droits et libertés » en particulier sa clause dérogatoire. Faut-il rappeler que « [t]ous les gouvernements québécois depuis 1981, autant souverainistes que fédéralistes ont refusé de donner l'accord du Québec à la Constitution du Canada telle que modifiée en 1982 » (Wikipédia, Adhésion du Québec à la Constitution du Canada) y inclus sa dite charte des droits et sa clause dérogatoire.


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Le retour du boomerang de la loi 21 qui prend le peuple québécois entre le racisme et sexisme de cette loi et l’hypocrite chauvinisme anglophone


L’audacieux amendement salarial du syndicat des profs du Cégep de Sherbrooke
Justice salariale et prendre soin des gens et de la terre-mère s’y harmonisent

Le soin est politique

Après les élections du 3 octobre qui ont vu un renforcement marqué du vote de droite dans un contexte mondial du pareil au même — mais salut aux peuples iranien, birman, soudanais, palestinien et français qui ne lâchent rien — la gauche québécoise qui n’est pas obnubilée par le parlementarisme jette son dévolu sur les très prochaines négociations du secteur public. On se dit que la reconstruction partielle du Front commun, même par le haut bureaucratique, n’est pas sans susciter quelque espoir. On y voit la possibilité de lutte contre l’inflation par une clause d’indexation des salaires au coût de la vie ce que l’on retrouve effectivement dans le Cahier de négo du Front commun. Faudrait-il pour autant mettre entre parenthèses la cruciale lutte climatique et même la bonification des services publics à commencer par la santé qui est loin d’être sortie de la crise pandémique que les gouvernements ont envoyé sous le tapis et dont la continuelle détérioration revient hanter le gouvernement caquiste ?


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L’audacieux amendement salarial du syndicat des profs du Cégep de Sherbrooke


Commentaire inspiré de « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy
Le capitalisme vert perce le plan climat de tous les partis, Solidaires compris

La seule équation à retenir

 Le texte « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy (Inprecor, 27/08/22) est un plaidoyer contre le capitalisme vert tant ses prescriptions que son idéologie qui les crédibilise. Le capitalisme vert repose sur trois piliers : le marché et/ou taxe carbone qui prétendent régimenter le marché et financer la vertu; le « tout électrique » qui rebooste l’accumulation capitaliste dont le véhicule privé électrique qui renouvelle la consommation de masse; la capture et la séquestration du gaz carbonique qui garantissent la rentabilité du capital hydrocarbure déjà investi tout au long de la (trop longue) transition. Les politiques d’adaptation lui servent de police d’assurance et d’illusoire rassurance. Pour avoir confiance au capitalisme vert, il faut rejeter le fait que l’urgence climatique démontrée par le diagnostic scientifique du GIEC et popularisée par Greta Thunberg nous concerne directement et socialement. Pour y arriver, il faut se centrer sur des demi-vérités telles que la crise climatique vise une autre cible que soi-même et les siens (la planète, l’ours polaire, le Bangladesh), que la généralisation de gestes individuels à la portée de chaque personne suffirait, qu’on a tout son temps jusqu’en 2050 ou même 2100 ou même que les banques s’en occupent même s’il faut leur pousser dans le dos.


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Commentaire inspiré de « Onze fausses pistes sur le climat » de Michael Löwy


Le dogme que le recentrage est payant électoralement est faux
Le recentrage à la Solidaire c’est renoncer à l’indépendance de gauche

Moins de banquiers, plus de banquises


 Le dogme électoraliste que le recentrage est payant électoralement est faux en tant que dogme. En pratique la corrélation entre recentrage du message et résultat électoral peut être autant positive que négative car le message électoral du parti se confronte aux messages des autres partis dans le cadre de leurs rapports de forces réciproques et dans une conjoncture donnée. La conjoncture socio-économique actuelle en est une de polarisation dans un environnement de crises multiples se renforçant l’une l’autre annonçant une plongée dans l’abîme. L’électorat qui ressent et perçoit cette réalité cherche une réponse politique pour s’en sortir ce qui l’amène à rejeter les traditionnelles réponses politiques centristes qui perpétuent un statuquo balançant de droite à gauche au gré du rejet du gouvernement en place. On peut affirmer qu’il en est ainsi et de plus en plus depuis le début de ce siècle.

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Le dogme que le recentrage est payant électoralement est faux


Élections Québec : Il n’y a pas eu de vague caquiste mais une de la droite dure
La centriste campagne Solidaire, malgré son programme, a plié face à la droite

Notre vie plus que votre économie



 
Partis
CAQ
Libéraux
Solidaires
PQ
Conservateurs
2018
37% -- 74
25% -- 31
16% -- 10
17% -- 10
1% -- 0
2022
41% -- 90
14% -- 21
15% -- 11
14% -- 3
13% -- 0


Il n’y a pas eu de vague caquiste — les votes de la CAQ n’ont augmenté que de 3.5 points de pourcentage — mais un dispersement du majoritaire vote anti-CAQ, soit 59%, sur quatre parties à peu près à parts égales ce qui a fortement accentué le biais du vote uninominal à un tour au bénéfice de la CAQ et des Libéraux et aux dépens surtout des Conservateurs et du PQ. Les conséquences en sont que le parti des francophones les moins instruits, les plus pauvres et hors l’île-de-Montréal (
Sondage Mainstreet, élections Québec 2022, 2/10/22) dirigera avec une confortable majorité contestée par une opposition réduite, divisée et dominée par le parti des anglophones. Pendant que les deux grands partis traditionnels, Libéraux et PQ, se réjouissent de ne pas disparaître malgré des scores en plongée, la CAQ ne paie pas le prix de son persifflage anti-immigrant suivi de creuses excuses calculées et Québec solidaire clame sa victoire d’avoir été le seul parti ayant résisté à la vague caquiste qui n’a pas eu lieu. 

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Élections Québec Il n’y a pas eu de vague caquiste mais une de la droite dure


Une fin de campagne retour de boomerang contre la CAQ
La série de bêtises caquistes écrase la malheureuse bêtise Solidaire

QS- L'environnement au pouvoir
 
La démission forcée de la candidate Solidaire de Camille-Laurin bouleverse à juste titre surtout chez la militance du sud-est de l’Île-de-Montréal et encore plus chez les femmes du parti. Elle hâte le bilan de la campagne avant son terme. Une militante du parti très engagée dans la lutte pour le parc nature dans le secteur L’Assomption met le doigt sur le bobo quand elle dit être « déçue de l’image du parti qui tourne principalement autour de Gabriel Nadeau-Dubois, et qui nourrit un genre de vedettariat du ‘’chef’’ qui me rend très mal à l’aise dans un parti qui a toujours prétendu vouloir ‘’faire de la politique autrement’’ ». Ça n’aurait pas été en effet la mer à boire d’aller contre le courant en donnant la vedette à maintes occasions à des porte-parole sectoriels et régionaux. À la place on voit le parti sacrifier la démocratie et l’égalité féministe des double porte-parole au culte du chef bon papa.

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Une fin de campagne retour de boomerang contre la CAQ


Manifestation du 23 septembre pour sortir du pétrole et du gaz d’ici 2030
Des milliers de jeunes sortent la CAQ et disent au PQ et à QS d’aller plus loin

Écologie sans lutte de classe est du jardinage

Dans le cadre des manifestations mondiales pour le climat appelées par Fridays fur Futur de Greta Thunberg, dont de 25 à 30 mille ont défilé à Berlin (Radio-Canada, Manifestations pour le climat au Canada et dans le monde, 23/09/22), environ cinq mille — mon décompte du début de la marche basé sur un défilé durant dix minutes au rythme de 500 à la minute —  dont surtout des jeunes aux études ont marché dans les rues de Montréal (mon album de photos). Le chiffre de quinze mille avancé par les organisateurs m’apparaît nettement soufflé. Quelques autres milliers ont aussi marché dans une douzaine d’autres villes du Québec en particulier la Ville de Québec. Ces manifestations avaient lieu sur un fond de grève de 24 heures pour le climat de 15 000 travailleuses et travailleurs, essentiellement des professeur-e-s de cégeps et des étudiant-e-s employé-e-s, et près de 146 000 étudiant-e-s d’universités et de cégeps.


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Manifestation du 23 septembre pour sortir du pétrole et du gaz d’ici 2030


L’affirmation arrogante du « pragmatisme » de Québec solidaire abandonne au PQ l’affirmation tranquille de l’alternative indépendantiste

Manif-grève 23 septembte


Le porte-parole Solidaire relève le gant que lui a lancé la CAQ en affirmant que la campagne électorale est devenue une lutte à deux. Pourtant les deux sondages post-débat démontrent plutôt que Québec solidaire, Libéraux et Conservateurs sont statistiquement à égalité avec un PQ qui court derrière et pourrait les rejoindre. Québec solidaire a décidé qu’il lui était électoralement rentable de jouer le jeu de la CAQ qui le démonise afin d’inciter l’électorat tenté par les Libéraux et les Conservateurs à voter CAQ pour affaiblir si ce n’est marginaliser Québec solidaire perçu comme une bande de gauchistes. Côté Solidaire, la tactique caquiste est vue comme une accentuation des chances de faire des Solidaires l’opposition officielle. Peut-être aussi pense-t-on, que dans certaines circonscriptions montréalaises multiethniques où la lutte est serrée, telles Verdun, St-Henri-Ste-Anne, Maurice-Richard, Viau — où les candidatures furent choisies par la direction souvent au détriment de candidatures locales — que la tactique caquiste pourrait être inversée au profit des Solidaires afin de regrouper le vote pour rejeter la CAQ identitaire.



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L’affirmation arrogante du « pragmatisme » de Québec solidaire


Le plan climat Vision 2030 tout électrique de Québec solidaire
L’emphase sur le transport en commun cache le choix du véhicule privé

plan Montréal Vision 2030

 
Sa priorité étant la question climatique, Québec solidaire a carabiné en début de campagne son plan climatique général Vision 2030 et ses annexes pour le transport en commun du Grand Montréal et du Grand Québec. Les investissements totaux compteront pour 74 milliards $ d’ici 2030, soit un peu plus de 9 milliards $ l’an dont un peu moins de 7 milliards $ l’an pour le seul transport en commun, le plat principal étant celui du Grand Montréal qui compte pour près des deux tiers de la totalité des investissements de Vision 2030. Par rapport au Plan québécois des infrastructures (PIQ) de 142.5 milliards $ sur dix ans, Vision 2030 le gonfle de moitié, ce qui n’est pas rien, et surtout gonfle le secteur transport en commun de plus de 500% sans compter une baisse de 5 milliards $ pour la construction de nouvelles autoroutes qui n’auront pas lieu. Tout en contraste, pour ce qui est du budget d’opération qui augmentera les dépenses totales annuelles gouvernementales de seulement environ 2 à 3% y compris l’augmentation du service de la dette pour les nouvelles infrastructures du transport en commun. Comme quoi, Vision 2030 est avant tout une affaire d’infrastructures lourdes pour le transport en commun financées par la dette publique ce qui suppose l’assentiment du capital financier.


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Le plan climat Vision 2030 tout électrique de Québec solidaire


Une campagne qui part par la droite toute et au bénéfice des Conservateurs qui se démarquent pendant que les Solidaires s’enfargent

Montréal anti-fasciste


Comme on pouvait le prévoir, les enjeux du climat et de la biodiversité sont loin d’avoir été les préoccupations majeures du discours politique de cette première semaine de la campagne électorale québécoise. Et pourtant les énergies fossiles n’ont jamais été tant subventionnées et la forêt amazonienne tant brûlée. S’est plutôt pointé l’enjeu béni de la droite soit celui de la sécurité qui, comme ce train qui en cache un autre, sert de voile, pourrait-on dire, à celui du racisme. Est-ce en effet un hasard si les deux député-e-s pris-e-s à parti bien que né-e-s au Québec sont d’origines marocaine et italienne et que leur cheffe est d’origine haïtienne bien qu’aussi née au Québec ? Est-ce un hasard que le parti Libéral soit le moins pur laine des partis en présence et dirigée par une femme racisée ? Est-ce anecdotique que plusieurs députés de la CAQ aient tenté de faire diversion en jouant à la victime pour beaucoup moins grave. Et que dire du débat à double sens sur la sécurité à Montréal qui a connu bien pire du temps de la guerre des motards ?


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Une campagne qui part par la droite toute et au bénéfice des Conservateurs

L’élection québécoise du 3 octobre entre inflation et crise climatique
Vaincre l’inflation, c’est dompter la matrice capitaliste de la crise climatique 

Power to the people

L’élection québécoise du 3 octobre prochain baignera dans une conjoncture d’inflation, qui affecte autant l’alimentation et le logement que le transport et l’énergie, sur un arrière-fond caniculaire frappant tous les continents de l’hémisphère nord presque simultanément. Pour le dire en termes électorales, la question de l’urne, celle qui presse à court-terme, sera l’inflation tandis que la question fondamentale, celle qui presse à long-terme peut-on dire, sera la crise écologique climat-biodiversité. Les partis de droite, en plus de crier victoire suite à la moindre atténuation du taux d’inflation, y verront deux questions séparées par une muraille de Chine dont la solution sera de sacrifier celle à long-terme pour prétendre résoudre celle à court-terme, ce qui ne peut se faire qu’en accentuant la dynamique suicidaire du système soit plus d’hydrocarbones, plus d’aliments carnés, usinés et artificialisés provenant de l’agro-industrie, plus d’étalement urbain et de taudification.


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L’élection québécoise du 3 octobre entre inflation et crise climatique


Le justifié et désespéré combat de GroupMobilisation pour zéro GES en 2030
Le cul-de-sac d’une politique de pression pour faire la « révolution sociale »

Action climatique maintenant


 GroupMobilisation (GMob) est un collectif d’une poignée de personnes militantes lucides, à l’inverse cependant de Lucien Bouchard, tenaces et expérimentées connues pour leur « Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique — DUC, qui est déjà appuyée par 365 municipalités du Québec représentant plus de 76% de la population, ainsi que par des dizaines et des dizaines d’organisations de la société civile, et endossée par le Parti Québécois, Québec solidaire, le Parti vert du Québec et le Bloc Québécois » (Lettre d’opinion dans Le Soleil, 18/05/19). Depuis lors, GMob, après avoir constaté le sens purement symbolique et déclaratoire de cet acquis permettant de s’affirmer pro-climat à bon marché, n’a rien lâché. Il a publié des dizaines de vidéos et textes à propos de différents aspects de la crise climatique et d’événements la concernant dont la COP26 à laquelle il a participé. Il a en particulier publié un plan, Les chantiers de la Déclaration d’urgence climatique (C-DUC) qui en est rendu à sa cinquième version.


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Le justifié et désespéré combat de GroupMobilisation pour zéro GES en 2030


Le spectre de l’indépendance revient hanter le Québec par la porte de droite
La plateforme Solidaire indépendance-climat sera-t-elle rendue publique ?

Manif étudiante climat avec drapeau Québec vert

La dernière semaine politique au Québec a été étayée par un retour par la bande de la question de l’indépendance. Que ce soit par les incendiaires déclarations anti-immigration du Premier ministre ou par la réapparition caquiste de l’instigateur de la raciste charte des valeurs du PQ, ce retour sur la scène du théâtre politique s’est fait du côté cour alors qu’historiquement elle émanait du côté jardin. La bêtise politique suprême serait de rejeter ce débat au nom de la prééminence des questions sociale et écologique au lieu d’y voir non seulement un levier de ces mêmes questions mais aussi que l’indépendance est la réponse historique à l’enjeu de la libération du peuple québécois qui tire son origine du joug colonial de la Conquête et de la défaite de la révolution nationale-démocratique de 1837-38. Si le pacte confédératif de 1867 a transformé ce joug en partenariat junior bourgeois au sein de l’État canadien, et non en rapport néocolonial, il n’en est pas moins un rapport de domination qu’ont mis en évidence la mobilisation contre la pendaison de Louis Riel, les luttes contre la conscription de 1917 et 1942, les défaites référendaires de 1980 et 1995, le charcutage de la loi 101 par la Cour suprême et la soi-disant « loi de la clarté » de 2000 qui prétend régenter le droit à l'autodétermination du peuple québécois.


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Le spectre de l’indépendance revient hanter le Québec par la porte de droite


Quand le rejet de l’avortement fait le lit du néolibéralisme en perdition

Capture d’écran, le 2022-05-31 à 18.13.27


Depuis une génération, exactement depuis la crise économique dite asiatique de 1997, la crédibilité de l’idéologie néolibérale est en perte de vitesse. La grande crise de 2007-2009 boostée par celle pandémique en a définitivement consacré l’échec idéologique mais non la longévité pratique qui semble éternelle malgré qu’on ait alors cru sa fin advenue. Ce n’est pas non plus que sa performance économique, mesurée en termes étriqués de croissance du PIB, eut été mirobolante, même dans ces beaux jours, en comparaison de l’ère des dites « trente glorieuses » (1945-1975). En ces anciens temps bénis marqués par le début de la grande rupture écologique dont la conscience était masquée par la factice prospérité matérielle du chacun pour soi recroquevillant la solidarité tant ouvrière qu’humaine, le capitalisme triomphant pouvait en plus se draper de l’anticommunisme, confondu avec l’anti-stalinisme, pour fourvoyer prolétariat et humanité.


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Quand le rejet de l’avortement fait le lit du néolibéralisme en perdition


Projet de loi 96 : la langue au service de la race et non de la nation
Le français, pour vivre, nécessite l’indépendance pro-climat à gauche toute

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Dans le bousculement de cette fin de session pré-électorale propice au bâillon, la CAQ mise sur son projet de loi 96 (PL96) modifiant la Charte de la langue française dite loi 101 pour cliver ethniquement l’électorat afin de s’attirer le vote francophone. Pour ce droitiste parti identitaire qui a prouvé à maintes reprises qu’il ne craint pas l’eau chaude raciste — pensons à la loi 21 soi-disant pour la laïcité en réalité islamophobe et au refus de reconnaître le racisme systémique —, PL96 n’est qu’une semblable instrumentalisation avilissante de l’indispensable lutte démocratique et nationale pour la préservation et la promotion du français. Connaissant la vulnérabilité de son bilan social, particulièrement pandémique, et pouvant à peine masquer sa volonté de privatisation des services publics, la CAQ a décidé de faire de la question identitaire la thématique en sourdine de sa prochaine campagne électorale. Si la question de l’immigration reste centrale à cet égard, celle du français y a un rôle spécifique.


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Projet de loi 96 - la langue au service de la race et non de la nation


Manifestation de Montréal commémorant la Nakba (catastrophe) de 1948
Palestine, droit international et annexion territoriale

Enfants québéco-palestiniens

 Samedi le 14 mai à Montréal environ un millier de femmes et d’homme de tous les âges (voir mon album de photos), en majorité d’origine arabo-palestinienne, se sont rassemblées devant le consulat de l’État d’Israël, un régime d’apartheid de l’aveu même d’Amnistie internationale (L’apartheid d’Israël contre la population palestinienne: un système cruel de domination et un crime contre l’humanité, 1/02/22). Les Nations-Unies lui ont emboîté le pas ce qui aurait dû obliger le gouvernement canadien à réagir : on attend toujours (CJPMO, "C'est de l'apartheid" : Le rapport accablant de l'ONU sur Israël exige une réponse canadienne ferme, 22/03/22). Par contre, les exportations canadiennes d’armes vers cet État sioniste, donc intrinsèquement raciste, montent en flèche (CJPMO, Analyse de CJPMO : Les exportations d'armes du Canada vers Israël n'ont jamais été aussi élevées depuis 30 ans, 13/04/22).


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Palestine, droit international et annexion territoriale


Étalement urbain et habitat en débat, points d’orgue de la lutte climatique
Une occasion en or pour réclamer de bannir l’auto solo et la maison solo

etalement-urbain et congestion

On peut toujours compter sur les déclarations d’un autre âge de l’un ou l’autre ministre de la CAQ pour provoquer un débat pertinent et nécessaire. Il faut sans doute remercier le ministre des Transports d’avoir déclaré que la densification est une mode et en plus, la ministre des Affaires municipales qui « a affirmé qu’il fallait éviter de confondre ‘’étalement urbain’’ et ‘’développement régional’’ », ce qui a provoqué un clivage au sein de l’élite politique isolant la CAQ. Le Premier ministre qui « [d]ans son livre Cap sur un Québec gagnant, […] déplorait les inconvénients de l’étalement urbain, favorisait la réhabilitation de terrains contaminés en ville plutôt que de dézoner des terres agricoles et plaidait pour la reconversion d’autoroutes en boulevards urbains » (Charles Lecavalier, Dans son livre, François Legault dénonçait l’étalement urbain, La Presse, 12/05/22), nonobstant le « troisième lien », a dû en lever les yeux au ciel. Quoiqu’un coup de chapeau de subalternes à la base caquiste sollicitée par les Conservateurs n’est pas pour lui déplaire quitte à gérer par la suite des discours contradictoires.

Pour lire le texte complet :

L’étalement urbain et l’habitat, points d’orgue du débat climatique


Hymne au soulèvement de 1972 dans un temps de grande noirceur

Front_commun 1972

De la guerre ukrainienne qui s’installe à la croissante croissance des prix, en passant par la pandémie qui n’en finit plus, la crise du logement qui accroît les sans-abris et mal logés, les soins de santé qui deviennent une médecine de guerre, l’éducation qui redevient élitiste et le segment public exsangue, les salaires qui ne bouclent plus les fins de mois, les conditions de travail du taylorisme informatique, la remise en question du droit à l’avortement qui réifie le corps des femmes, on sent le monde s’enfoncer dans une grande noirceur chaotique que démultiplient les crises existentielles et combinées du climat et de la biodiversité. La crise du capitalisme néolibéral montre toute son ampleur quand soudainement se désorganisent les chaînes mondiales de production en flux tendu pour accélérer la rotation du capital et segmentées en sous-traitance infinie pour affaiblir un syndicalisme resté frileusement corporatiste et national tout comme son pendant partidaire de centre-gauche.

Pour lire le texte complet :

Hymne au soulèvement de 1972 dans un temps de grande noirceur


Oui, on peut réduire de 55% les GES d’ici 2030 pour ne pas dépasser 1.5°C
Baisse drastique de l’énergie en réalisant l’indépendance à gauche toute

Justice environnementale

La prise de conscience de la catastrophe climatique se généralise tout comme le pessimisme de ne pas pouvoir la contrer… pour le plus grand bénéfice des pompiers-pyromanes. Tirant partie de l’éco-anxiété qui booste le réflexe de retour à la normale postpandémique et l’insécurité énergétique découlant de la guerre contre l’Ukraine, les ténors capitalistes proposent un réinvestissement immédiat dans les hydrocarbures dont les gaz à effet de serre (GES) seront absorbés par des technologies d’émissions négatives (captation et séquestration de GES lors de leur émission ou provenant directement de l’air ambiant). Comme d’une part ces nouvelles infrastructures de production ne pourraient pas être théoriquement amorties sur le long terme et que d’autre part ces technologies de captage-séquestration ne sont pas matures en plus d’être risquées et très dispendieuses, s’ouvrirait pour le capital un nouveau et gargantuesque champ d’investissement… en autant qu’il soit subventionné à fond de train par l’État. On devine la contrepartie d’austérité si ce n’est austéritaire qui en découlerait.


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Oui, on peut réduire de 55% les GES d’ici 2030 pour ne pas dépasser 1.5°C


La gratuité du transport en commun se répand au Québec
Mais la technocratie trouve mille raisons de la freiner

Capture d’écran, le 2022-04-25 à 18.42.22

L’article du Devoir de ce jour (Sébastien Tanguay, La gratuité apparaît dans les bus du Québec, Le Devoir, 25/04/22) nous apprend que la gratuité du transport en commun se répand dans plusieurs villes des banlieues de Montréal et de Québec aux frais de leurs municipalités et, sauf erreur, sans aucun incitatif de Québec et d’Ottawa. La raison principale, non traitée par l’article, réside dans l’intérêt pécuniaire des commerçants locaux à inciter les gens à fréquenter leurs magasins au lieu de ceux de la ville centrale. L’article nous apprend aussi que cette gratuité peut être un incitatif à habiter la municipalité comme ce l’est pour la capitale de l’Estonie. Tant mieux donc si l’usage de l’auto solo en est réduit, « entre 25 et 50 % des nouveaux usagers » selon l’article, et aussi, marginalement sans doute, l’étalement urbain.


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La gratuité du transport en commun se répand au Québec



Court argumentaire pour la gratuité du transport en commun d’ici 2030

Capture d’écran, le 2022-04-25 à 18.40.34

  1. La gratuité du transport en commun d’ici 2030 est le fer de lance pour mobiliser le peuple québécois afin d’atteindre la cible de réduction des gaz à effet de serre (GES) de 55 à 60% assignée par le GIEC-ONU aux pays développés, selon les principes de responsabilité historique et de capacité économique, pour que la température terrestre moyenne ait 50% de chances de ne pas dépasser 1.5°C d’ici 2100.  

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Court argumentaire pour la gratuité du transport en commun d'ici 2030


Le résultat électoral Solidaire frisant la catastrophe dans Marie-Victorin
Pour un tournant radicale à gauche à la manière de la droite extrême

Capture d’écran, le 2022-04-19

Le résultat électoral de Québec solidaire dans Marie-Victorin, le comté peut-être le plus populaire de la Montérégie, sur la base d'un taux de participation correct pour une partielle, frise la catastrophe. Par rapport aux résultats relatifs de l’élection générale de 2018, la CAQ monte par rapport à 2018 de 6.5 points de pourcentage, le PQ perd moins d’un point. Le PCQ hors de sa région bastion et se présentant dans ce comté pour la première fois fait plus de 10%. Quant à Québec solidaire, il dégringole de plus de sept points. Il n'y a comme consolation que les Libéraux qui baissent de plus de huit points. Actuellement, la moyenne des sondages au niveau de tout le Québec, selon QC125, donne à Québec solidaire un score de 15% ± 3% soit un peu moins que le score réel de 16% de l’élection générale de 2018 mais amplement dans la marge. On aurait donc dû s’attendre à un score d’au moins 20% dans Marie-Victorin pour cette partielle et non de 14.2%.

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Le résultat électoral Solidaire frisant la catastrophe dans Marie-Victorin


La mobilisation printanière pour le parc nature dans Hochelaga-Maisonneuve
Pour gagner contre les containers et le ciment, une large coalition s’impose

Pas de conteneurs mais un parque

Par un temps maussade mais dans la bonne humeur nous étions bien quelques centaines à riposter à l'arrogance de l’entreprise Ray-Mont Logistique qui met en place dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal une plateforme de transbordement rail-camions à quelques centaines de mètres d’un CHSLD, d’une coopérative d’habitations et de plusieurs résidences (voir l’album de photos). Cette plateforme, Ray-Mont la construit par couches successives pour jouer au chat et à la souris avec les divers niveaux de gouvernement devant accorder divers permis (Ville de Montréal et Québec) et assurer diverses collaborations pour opérer (Ottawa par le Port de Montréal et le CN, et Québec par le ministère des Transports) qui se prêtent au jeu.


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La mobilisation printanière pour le parc nature dans Hochelaga-Maisonneuve


« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien

ÉCHEC À LA GUERRE - bORIS CARICATURE

Qui prend note des manifestations contre la guerre en Ukraine qui ont lieu à Montréal s’est rendu compte que s’y déroulent deux types de rassemblements qui tous deux comptent chaque fois quelques centaines de personnes participantes. Les premières qui sont organisées par le Conseil provincial du Québec du Congrès ukrainien canadien baignent dans le bleu et jaune du drapeau ukrainien précédées ce 26 mars de la bannière bilingue « Et si c’était votre enfant ». Elles se rangent derrière les demandes du gouvernement Zelensky dont l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine à laquelle se refusent les ÉU/OTAN par crainte d’enclencher une escalade vers une guerre mondiale jusqu’à l’utilisation des armes nucléaires. On comprend très bien la volonté douloureuse du peuple ukrainien de vouloir en finir avec ces cruels bombardements contre la population civile mais la dimension inter-impérialiste de cette guerre de libération nationale contre l’envahisseur, si (peu) secondaire soit-elle, interdit de jouer à l’apprenti sorcier.
Les secondes manifestations sont organisées par le collectif « Échec à la guerre » dont font parti plusieurs syndicats et regroupements syndicaux, associations religieuses, organisations populaires et de femmes et, comme partis, Québec solidaire et le Parti communiste du Québec, en tout 27 organisations restées fidèles sur les quelques 200 du début. Échec à la guerre « 
a été mis sur pied en 2002, au moment où le déclenchement d’une guerre contre l’Irak était imminent, dans le but de s’opposer à cette guerre et à toute participation canadienne. Opposé aux interventions militaires du Canada en Afghanistan, en Libye et, maintenant, en Irak et en Syrie, le Collectif dénonce les faux prétextes sécuritaires ou humanitaires de la soi-disant ‘’guerre contre le terrorisme’’ » (site web d’Échec à la guerre). Le groupe met l’emphase « sur la lutte contre la tendance ouverte à la domination militaire des États-Unis sur la planète – et particulièrement contre la collusion et la participation canadienne à cette tendance » bien que l’introduction de sa plateforme de 2019, remplaçant celle de 2003, affirme plus généralement que « Le Collectif Échec à la guerre s’oppose à toute guerre d’agression, à toute volonté de domination ou de contrôle entre pays, nations ou autres communautés humaines. »


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« Échec à la guerre » ou l’usage convainquant de l’antiracisme pour masquer un pacifisme campiste qui laisse tomber le peuple ukrainien

Le débat sur l’automobile hydroélectrique
L’affiche ci-contre vise dans le mil du faux dilemme

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La pseudo solution de l'auto solo hydroélectrique est allé de Charybde en Scylla, de l'extractivisme des hydrocarbures à l'extractivisme des polluantes mines à ciel ouvert qui ont besoin des hydrocarbures pour produire et transformer leurs minerais. Les autos électriques comme celles à essence engendrent le même étalement urbain, la même profusion d’accidents, la même consommation de masse propre aux banlieues de maisons unifamiliales et même en rangées, les mêmes profits monopolistes des transnationales de l’automobile, anciennes et nouvelles, et de leur complice GAFAM, soutenues par le capital financier dont elles font elles-mêmes partie. Elles sont au cœur d’un renouveau de l’accumulation capitaliste.


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L’affiche vise en plein dans le mil


La pré-campagne électorale Solidaire marginalise la priorité des priorités
La radicalité obligée par la crise climatique dérange la politique électoraliste  

50 000 logements sociaux

À une semaine du dépôt du budget pré-élections de la CAQ dans une conjoncture inflationniste et de crise du logement qui s’enveniment, Québec solidaire plaide pour « doubler les prestations du crédit d’impôt pour solidarité pendant six mois […] s’engager à ne pas mettre un seul sou ni dans le troisième lien ni dans les élargissements d’autoroutes. […] finan[cer] comme du monde notre transport collectif […] investir dans notre réseau [de santé] et nous sevrer de notre dépendance au privé. » À la rentrée parlementaire, la députation réclamait pour contrer la hause du coût de la vie un « gel temporaire des loyers », l’« annulation de la hausse de tarifs d’Hydro-Québec » et la « hausse du salaire minimum à 18$ l’heure ». Dans ce qui semble une campagne parallèle sur le logement, le parti réclame « un gel des loyers pour 2022, […] un moratoire sur les rénovictions, […] taxer la spéculation immobilière, […] la construction de logements sociaux. »
Cependant, plus ou moins une semaine après avoir lancé cette dernière campagne, le parti rapplique sur la question du logement en réclamant cette fois-ci « 
un contrôle des loyers pour mettre fin aux hausses abusives » ce qui signifie pratiquement « de rendre contraignantes les recommandations annuelles d'augmentation de loyer […du] Tribunal administratif du logement, ce qu'on appelait anciennement la Régie du logement ». On ne sait trop si cette bifurcation est complémentaire à la campagne ou si elle la remplace. Mais passons. Remarquons tout de même que la dernière mouture est beaucoup plus molle que les revendications de la campagne. Selon le graphique projeté en avant-plan, la réduction annuelle moyenne de loyer ne serait que de 225$ par année en 2023 et de 850$ en 2026.


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La radicalité obligée par la crise climatique dérange la politique électoraliste


Ukraine : Les oubliés droits démocratiques et nationaux pourtant la solution
Elle viendra de la résistance et de la solidarité, pas des États, ukrainien inclus


No war == no nuke

Le problème de la critique de l’esprit de « Munich » à la retenue de l’impérialisme ÉU/OTAN face à la guerre d’Ukraine est d’ignorer le danger nucléaire qui change tout. L’intérêt premier des peuples du monde est d’empêcher l’escalade nucléaire ce que ferait une intervention des pays de l’OTAN au-delà de la fourniture d’armes strictement défensives. Le régime de Poutine joue son va-tout comme grande puissance nucléaire économiquement marginalisée et géographiquement charcutée pour reconstituer l’empire d’antan comme planche de salut de sa survie. Ce régime incapable d’accumulation capitaliste de par sa nature oligarchique ayant institutionnalisé la fuite des capitaux ne peut se maintenir qu’en boostant le chauvinisme grand-russe. C’est la logique de la fuite en avant d’un pouvoir devenu impopulaire ne tenant plus que par la répression qui va l’élargir, si nécessaire, jusqu’à la guerre totale comme en Tchétchénie et en Syrie… puis l’indicible.

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Ukraine - Les oubliés droits démocratiques et nationaux qui sont pourtant la solution


Ukraine : la guerre de tous les risques de plus en plus cruelle
La possibilité d’un Brest-Litovsk gagnant pour tous les peuples du monde

Putin and atomic bomb -- GM

La guerre russe contre l’Ukraine s’enlise, ce qui pourrait inciter la Russie à rechercher le compromis par rapport à son but initial de conquête totale du pays, sauf peut-être l’ouest ultra-nationaliste, tout en intensifiant ses opérations militaires, en particulier aux dépens des cibles civiles, pour améliorer son rapport de forces lors des négociations. Ce pourrait aussi l’inciter à jouer son va-tout jusqu’au risque nucléaire. Il est maintenant clair que la direction Poutine avait gravement sous-estimé le sentiment national ukrainien et surestimé la capacité de son armée réorganisée et renforcée.


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Ukraine la guerre de tous les risques de plus en plus cruelle


C’est la Russie qui joue à la roulette russe avec l’arme nucléaire, pas l’OTAN
Une guerre de libération nationale que la Russie a aveuglément niée

Manif guerre Ukraine McGill -- La Presse


 C’est la Russie qui est fauteur de guerre et non l’OTAN qui lui sert d’excuse commode. Dès le départ, la Russie avait adressé un ultimatum aux ÉU lui enjoignant de garantir que jamais l’Ukraine ne ferait partie de l’OTAN et en plus de démanteler ses missiles installés dans les nouveaux pays de l’OTAN. C’était là fermer la porte à la diplomatie à moins de capitulation totale des ÉU. Pour fermer la porte à la diplomatie à double tour, la Russie a pris soin avant de lancer son offensive sur tous les fronts de reconnaître les deux prétendues républiques du Donbass tout en y envoyant des troupes pour soi-disant préserver la paix, ce qui ruinait définitivement les Accords de Minsk jamais appliqués ni d’un côté ni de l’autre. Pourquoi pareil aventurisme qui ramène brutalement sur le devant de la scène l’ébranlement du mutual assured destruction (MAD) de la Guerre froide comme en 1962 ? Une série de facteurs favorables à la Russie qui cachent un immense point aveugle… ce qui explique qu’en ce jour d’aujourd’hui la Russie, penaude d’une offensive en panne, cherche à revenir à la diplomatie quitte à brandir l’arme nucléaire. Pourquoi cette hésitation de la gauche occidentale à viser l’évidente cible alors que le lucide peuple russe ne se laisse pas emporter par le chauvinisme national ?


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C’est la Russie qui joue à la roulette russe avec l’arme nucléaire, pas l’OTAN

La bataille du pont Billings
Le blocage du convoi par les résidents d'Ottawa est un modèle pour affronter l'extrême droite

Community Solidarity Ottawa

Présentation : Voilà un article remarquable inspiré d’un événement remarquable qui éclaire les analyses, méthodes d’organisation et tactiques que la gauche québécoise et canadienne devra maîtriser dans la dure période qui s’annonce afin d’affronter l’extrême-droite et les fauteurs de guerre.


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La bataille du pont Billings


Le projet Québec-ZéN du Front commun pour la transition énergétique
Un diagnostic ambigu menant à un capitulard plan d’action cul-de-sac

qUÉBEC-zÉn - ges

Près de 190 personnes dont des spécialistes appartenant à plus de 85 organisations et à au moins 18 départements, chaires de recherches ou facultés de 10 universités ont pondu la deuxième version finale du projet Québec-ZéN du Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ) traçant le portrait d’un Québec sans émanations de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050. Il s’agit là de rien de moins que du grand rassemblement de la gauche sociale québécoise — les principales centrales syndicales, l’écrasante majorité des groupes environnementaux nationaux anciens et nouveaux, les plus connus des associations nationales populaires et de solidarité internationale — qui fait une proposition au peuple québécois d’analyse de la crise climatique pour en dégager une stratégie d’intervention.
La militance climatique en sort riche de critiques bien argumentées de notre « 
société capitaliste, croissanciste, capacitiste, colonialiste, extractiviste, raciste, sexiste, individualiste. » Mais elle restera sceptique sur les lignes de force qui s’en dégagent et encore plus en ce qui concerne le plan d’action. On se perd dans une mer d’information — plus de 700 « actions proposées » étalées tout au long du touffu rapport de 124 pages — peu organisée, souvent répétitive et à peine hiérarchisée et articulée ne dégageant pas de priorités. Malgré des critiques parfois sévères du capitalisme, le capital finit par émerger comme un partenaire au point que des institutions qui lui sont attachées financent le plan d’action de Québec-ZéN.

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Le projet Québec-ZéN du Front commun pour la transition énergétique


Les « convois de la liberté » mènent le bal à Ottawa mais non à Windsor
Commence à s’organiser une riposte citoyenne et travailleuse

Capture d’écran, le 2022-02-15 à 18.46.01

Il a fallu presque deux semaines pour que les gouvernements canadiens commencent à réagir fermement à l’encontre des « convois de la liberté » dont le noyau dur consiste en camionneurs propriétaires de leur véhicule ne formant que 10% de la totalité des camionneurs canadiens dont le 90% salarié est vacciné à 90%. (Ce laxisme qui a permis de bloquer sans coup férir la colline parlementaire fédérale a donné des idées à leurs semblables de la France à la Nouvelle-Zélande et peut-être y aura-t-il des émules aux ÉU.) De dire la déclaration officielle du président des Teamsters du Canada : « Le soi-disant «convoi de la liberté» et l’étalage indigne de haine mené par la droite politique et honteusement encouragé par les élus conservateurs [qui se sont ravisés depuis, NDLR] ne reflètent en rien les valeurs de Teamsters Canada, ni de la grande majorité de nos membres. Au contraire, ces comportements répréhensibles ne font que discréditer les revendications et préoccupations légitimes de la plupart des camionneurs-euses » (Déclaration de François Laporte, président de Teamsters Canada). Le Conseil du travail du Canada est allé dans le même sens (Déclaration commune des syndicats du Canada sur l’occupation d’Ottawa). Reste à passer de la parole aux actes dans le rue ce qu’heureusement certains syndicats ont commencé à faire à petite échelle.

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Les « convois de la liberté » mènent le bal à Ottawa mais non à Windsor


La mobilisation des camionneurs-artisans à la remorque de l’extrême-droite
Miroir inversé du refus de la politique covid-zéro de la gauche

zero covid

Le mouvement des camionneurs-artisans en est un d'extrême-droite qui carbure — c'est le cas de le dire — à la frustration populaire due à la gestion néolibérale pandémique tout-pour-l'économie-rien-pour-la-santé-et-vivent-les-morts par les gouvernements fédéral et des provinces du Canada.


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La mobilisation des camionneurs-artisans à la remorque de l’extrême-droite


Le mouvement des camionneurs-artisans est dirigé par l’extrême-droite
Son attrait est un signal fort de l’échec de la gauche sans stratégie anti-covid

manifestation-camionneurs-colline-parlement-ottawa

Il ne faut pas sous-estimer les courants extrême-droitistes qui encadrent et dirigent politiquement cette mobilisation en remorquant les personnes tannées et frustrées par des politiques gouvernementales déficientes ayant mis le sauver-l'économie avant la santé publique. Cette extrême-droite, que les Bernier, Scheer et Duhaime ont su reconnaître comme les leurs, agit par l’intermédiaire de petits propriétaires camionneurs-artisans qui en imposent par le symbole macho de leurs camions tonitruants et intimidants. La police laisse faire sur ordre des autorités politiques qui vont récupérer le tout pour justifier le laxisme de leur meurtrière gestion pandémique tout-économie tout en prétendant se réclamer de la science.
Les abonnés absents de toute cette affaire c'est la gauche qui, au-delà de critiques ponctuelles pertinentes, a été à la traîne vis-à-vis les gouvernements. Jamais, quand c'était le temps, n'a-t- elle proposé une stratégie covid-zéro qui aurait été un début de restructuration économique pro-climat en redirigeant massivement, définitivement ou temporairement, les travailleuses non essentielles vers la production et surtout les services essentiels à commencer par le secteur public. Encore aujourd'hui, il ne suffit pas de dénoncer le couvre-feu et de proposer un ticket pro-restaurant mais de réclamer qu'une bonne partie de ces travailleuses non-essentielles soient recyclée dans la vaccination, les résidences de personnes âgées, les hôpitaux, les écoles, le soutien aux personnes isolées et mal prises avec un salaire et conditions de travail à l'avenant. Telle est la liberté solidaire et non celle d’exploiter et d’opprimer.

Marc Bonhomme, 31 janvier 2022
www.marcbonhomme.com ; bonmarc@videotron.ca




Le rapport Dunsky sur la baisse des gaz à effet de serre (GES) au Québec
Les possibilités, oublis, limites et pirouettes de l’approche néolibérale

On rate la cible

Le rapport Dunsky a été commandé par le gouvernement du Québec pour lui fournir une évaluation de l’efficacité de ses politiques en cours, dont le marché du carbone, qu’on savait insuffisantes mais surtout lui indiquer les possibilités technologiques d’atteindre ses cibles de réductions de GES et, si nécessaire, un guide pour des politiques supplémentaires. La cible québécoise intermédiaire pour la diminution des gaz à effet de serre (GES), soit 37.5% pour 2030 par rapport à 1990, est certes supérieure à celle canadienne (32% par rapport à 1990 ou 45% par rapport à 2005). Mais elle est inférieure au minimum de 45% du rapport spécial du GIEC-ONU portant sur le maximum de 1.5°C comme hausse de la température moyenne terrestre en 2100 (GIEC, Résumé à l’intention des décideurs, Réchauffement planétaire de 1,5°C, paragraphe C.1, 2019). Cependant, cette cible intermédiaire, si elle exclue la capture et la séquestration du carbone (CSC), permet un accroissement mondial d’ici 2030 de ±60% de l’énergie nucléaire et une réduction des besoins énergétiques de seulement ±15% étant donné une continuelle croissance moyenne du PIB mondial.

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Le rapport Dunsky sur la baisse des gaz à effet de serre (GES) au Québec



Le GIEC des sols et de l’alimentation : le rapport décennal de la FAO
L’agroécologie contre la « révolution verte » et ses 31% des GES mondiaux

Agriculture biologique et jeunes

En décembre dernier, l’Organisation des Nations unies sur l’alimentation et l’agriculture (FAO) publiait, comme à chaque décennie, l’équivalent du rapport du GIEC portant sur l’état des sols et l’agriculture. Ce rapport recèle les mêmes points forts que celui du GIEC sur les diagnostics et les mêmes points faibles que celui portant sur les politiques en résultant, ce qui n’étonne pas de la part d’une organisation d’experts et de scientifiques mais redevable en dernière analyse aux États (FAO, L’état des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde -- Des systèmes au bord de la rupture, Rapport de synthèse, 2021). De diagnostiquer le rapport (extraits avec des intertitres qui sont les miens)

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L’agroécologie contre la « révolution verte » et ses 31% des GES mondiaux



Pas de cadeau ni aux anti-vax ni au patronat ni à la CAQ et Libéraux
Toutes et tous solidaires des personnes non-vaccinées en allant vers elles

Capture d’écran, le 2022-01-12 à 20.42.55

Parce qu’iels seraient les principaux responsables des engorgements des hôpitaux, « [l]e premier ministre François Legault annonce que les adultes qui refuseront de recevoir une première dose de vaccin contre la COVID-19 au cours des prochaines semaines vont ‘’devoir payer une nouvelle contribution santé » ». Il s’agira d’’’un montant significatif’’ » (Le Devoir). Qui sont ces présumées personnes coupables ? Aucune statistique nous le révèle sauf à savoir qu’iels sont 8.1% de la population. L’article publié aujourd’hui (11/01/22) de La Presse, à citer presque intégralement, nous révèle lesquelles d’entre elles se retrouvent dans les urgences :


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Pas de cadeau ni aux anti-vax ni au patronat ni à la CAQ et Libéraux