Accord de Paris

Le pétrole canadien, des sables bitumineux à l’océan Atlantique
Le projet Bay du Nord fait fi de l’Accord de Paris comme de la COP15


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En 2021, l’Agence internationale de l’énergie, qui n’est pas connue pour sa sensibilité écologique, plaidait d’abandonner dès maintenant tout nouveau projet d’exploration et d’exploitation d’énergies fossiles. Qu’à cela ne tienne, la Régie de l’énergie du Canada prévoit une croissance de plus de 30 % de la production gazière d’ici 2040, et dans le secteur pétrolier l’industrie envisage également une croissance, notamment dans le secteur des sables bitumineux. Au large de Terre-Neuve, on souhaite aussi doubler la production pétrolière en milieu marin après 2030 — un souhait appuyé par le gouvernement Trudeau, qui a déjà approuvé 40 nouveaux forages depuis 2021. Pas surprenant que parmi les pays du G-7, la croissance canadienne des gaz à effet de serre soit la pire depuis 1990 (World in data). Et ça continue ! Les investissements dans la production de pétrole et de gaz naturel atteindront 40 milliards de dollars cette année dont une douzaine de milliards dans les sables bitumineux et un petit un milliard en mer, soit la troisième année d’affilée de croissance, à un niveau supérieur à celui prépandémie.

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Le projet Bay du Nord fait fi de l’Accord de Paris comme de la COP15


La COP-26 de Glasgow et au-delà : Plaidoyer pour la justice climatique dans l'Accord de Glasgow

par Patrick Bond — 7 juillet 2021 — Larges extraits, voir l’original pour les références
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Présentation : Quelle alternative ?
Nouvel extractivisme ou société de prendre soin des gens et de la terre-mère ?

Sécheresse-abondance

[...] L’auteur face aux multiples défaillances de l’Accord de Paris prend résolument partie pour la mouvance Justice climat dont un grand nombre de membres ont adopté l’Accord de Glasgow. Mais cet accord, selon lui, comporte ses propres et nombreuses insuffisances en particulier vis-à-vis la mobilisation de la jeunesse et celle du mouvement anti-extractiviste très présent dans les pays du Sud et depuis longtemps. Il relie fort à propos ce mouvement à la stratégie « blockadia » de Naomi Klein tout en soulignant qu’elle s’applique aussi au nouvel extractivisme du tout électrique des batteries et des énergies renouvelables. Il aurait été pertinent d’étendre la réflexion au volet « alternativa » de Klein afin d’explorer la véritable alternative écosocialiste-écoféministe de la société de prendre soin (care) des gens et de la terre-mère.

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Patrick Bond - La COP-26 de Glasgow et au-delà- Plaidoyer pour la justice climatique dans l'Accord de Glasgow


Point majeur du prochain Conseil national de Québec solidaire
Remise en cause de la cible anti-GES 2030 par les partisans du «marché»


cible et flèche

Depuis deux ans déjà, en mai 2016, le congrès de révision du programme de Québec solidaire a inclus dans le programme l’élément suivant :

Préconiser, d’ici 2050, une économie décarbonisée, c’est-à-dire de réduire de 95 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) en dessous du niveau de 1990, notamment en appliquant un plan de transition énergétique visant l’élimination des hydrocarbures dans la production et la consommation d’énergie et une réduction substantielle de l'utilisation de produits à base de dérivés du pétrole d'ici le milieu du siècle. Afin de rattraper le retard accumulé par rapport à nos engagements internationaux et afin de contenir la hausse moyenne de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius, il faut accélérer la transition énergétique pour la période entre 2018 et 2030 de façon à atteindre 67% de réduction en dessous du niveau de 1990. Au niveau international, il faut faire pression pour arriver à un nouvel accord légalement contraignant.

Soudain, à la veille du conseil national où la direction du parti cherche à annuler la substance de cet élément soit la cible intermédiaire 2030 des moins deux tiers, apparaissent des mises en cause savantes de cette cible. J’y réponds quitte à être quelque peu aride et avoir recours à plusieurs notes.


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Remise en cause de la cible anti-GES 2030 par les partisans du «marché» -- révisé

La direction Solidaire rejette les cibles température de l'Accord de Paris
Elles relèveraient de l'autoritarisme causant une dépression économique !


Attention Planète

La direction Solidaire propose l’abandon de la cible intermédiaire (2030) de réduction des gaz à effet de serre (GES) du programme pour une cible indéterminée plus réduite qu’elle révélera, un de ses jours, sans être entérinée par un congrès, même pas par un conseil national. Sans vergogne, elle prétexte que ce petit coup d’État se justifie du fait que cette cible provoquerait rien de moins qu’une « dépression économique » et qu’elle relèverait « d’une méthode autoritaire et centralisée »! Pourtant cette cible découle en droite ligne des objectifs de température de l’Accord de Paris. Ce serait donc les cibles de l’Accord de Paris versus la démocratie et versus le bien-être social, rien de moins. On n’est pas loin ici de la chasse aux sorcières de la guerre froide contre les écologistes conséquents.

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La direction Solidaire rejette les cibles température de l’Accord de Paris

La cible GES2030 au menu du Conseil national de Québec solidaire de mai
Petit coup d'état en préparation pour passer à la droite des Libéraux

Justice climatique


La direction du parti tente d’utiliser le prochain conseil national de mai pour renverser la décision du congrès de révision du programme de 2016 en ce qui concerne la cible 2030 de réduction des gaz à effet de serre (GES) et la remplacer par une cible indéterminée que la direction du parti précisera plus tard mais qui sera nettement inférieure. Cette « proposition de dernière minute » avec un « court délai » pour la discussion est totalement illégal selon les règles normales de fonctionnement démocratique auxquelles se conforment les statuts du parti. Le congrès, lieu de la souveraineté du parti, détient la prééminence sur le conseil national. De même y a-t-il une procédure à suivre pour modifier le programme. Ainsi va le verticalisme électoraliste et la culture du secret qui a tenu dans le noir tant le comité thématique sur l’environnement et l’énergie que le nouveau réseau militant écologiste.


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Petit coup d’état en préparation pour passer à la droite des Libéraux

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Suite au congrès Solidaire de décembre 2017
Malaise dans le parti

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Aussitôt clos le congrès de Québec solidaire au début décembre, un duo de nouveaux militants de Québec solidaire Hochelaga-Maisonneuve prenait l’initiative d’une rencontre improvisée à laquelle participèrent près d’une dizaine de membres. S’en dégagea un malaise face à la qualité démocratique du congrès. Je reproduis certains extraits. Un autre malaise concernant cette fois-ci le contenu de la plateforme eu égard à sa partie sur l’écologie mais aussi concernant la démocratie surgit lors de la réunion du Comité thématique de l’environnement et de l’énergie (CTEÉ) au retour des Fêtes. Last but not least, un militant anticapitaliste du Canada anglais qui suit assidûment les activités de Québec solidaire a écrit un bilan du congrès dont la portée critique tranche avec le satisfecit pour ne pas dire le triomphalisme de la direction y compris son aile gauche, Presse-toi-à-gauche.


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Malaise dans le parti suite au congrès

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La plateforme Québec solidaire opte pour le capitalisme vert des Libéraux
Se rattraper en tirant de la plateforme un horizon anticapitaliste


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Le dernier numéro de The Economist, dans la suite de la farce du COP23 de Bonn, admet au grand jour le secret de Polichinelle que Daniel Tanuro avait exposé lors de la COP21 des Accords de Paris. Pour atteindre les cibles exigeantes de l’Accord, les États chef de file avaient jeté la serviette en ce qui concerne la diminution des émanations des gaz à effet de serre (GES) pour miser sur les technologies d’apprenti-sorcier de stockage de gaz carbonique dans les entrailles de la terre et de réabsorption de celui aérien dans de gargantuesques plantations de plantes à croissance rapide pour éventuellement combiner les deux techniques dans des centrales électriques générées par la biomasse avec plantations à l’avenant, dit BECCS en anglais. Et sur un horizon encore plus lointain, se profilent des technologies capables de polluer littéralement océans et firmaments. On perçoit le bel avenir du capitalisme « par dépossession » aux dépens du paysannat et des peuples aborigènes pour ne pas dire de la terre-mère.


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La plateforme Québec solidaire opte pour le capitalisme vert des Libéraux

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Réponse à Daniel Tanuro par un détour historique
Un gouvernement mondial pour sauver la civilisation

Enfants manif de la terre


Il faut prendre toute la mesure de la catastrophe du socialisme réellement existant du XX siècle. Le duo maudit des bureaucraties stalinienne et social-démocrate, couche sociale issue du prolétariat et de la petite-bourgeoisie, a brisé l’élan révolutionnaire tirant son origine de la révolution française de la fin du XVIII siècle. Cet élan se basait sur la forte aspiration socialiste du prolétariat jusqu’à la Première guerre mondiale laquelle s’est prolongée jusqu’à l’entre-deux-guerres. Ce élan dut faire face à une réaction prête à utiliser tous les moyens, du fascisme génocidaire jusqu’au consumérisme et militarisme écocides.


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Réponse à Daniel Tanuro par un détour historique -- Un gouvernement mondial pour sauver la civilisation