Nations autochtones et inuit

Une offre de Ç rŽpublique fŽdŽrŽe È sur base de reconnaissance du droit ˆ lĠindŽpendance

 

De dire lĠanthropologue RŽmi Savard ˆ lĠAtelier de QuŽbec Solidaire sur la question autochtone du 5 avril 2009 :

Ç Le 13 septembre 2007, 143 des 147 pays prŽsents ˆ lĠassemblŽe gŽnŽrale de lĠONU ont approuvŽ une dŽclaration sur les droits des peuples autochtones. Les USA, lĠAustralie, la Nouvelle-ZŽlande et le Canada ont votŽ contre. Il y a deux ou 3 jours, lĠAustralie sĠest ralliŽe. Selon certains, la Nouvelle-ZŽlande serait sur le point dĠen faire autant. [É] Selon [cette DŽclaration], les peuples autochtones ont des droits semblables ˆ ceux des peuples membres de lĠONU :

Article 3 : ÔÔLes peuples autochtones ont le droit ˆ lĠautodŽtermination. En vertu de ce droit, ils dŽterminent librement leur statut politique et assurent librement leur dŽveloppement Žconomique, social et culturel.ĠĠ

Article 5 : ÔÔLes peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, Žconomiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement ˆ la vie politique, Žconomique, sociale et culturelle de lĠƒtat.ĠĠ È

á       En consŽquence, QuŽbec solidaire Ïuvrera pour que lĠAssemblŽe nationale soutienne par un vote la DŽclaration des peuples aborignes de lĠONU. 

 

De prŽciser RŽmi Savard : Ç Tant que la fourrure a constituŽ la principale ressource naturelle, i.e de 1600 ˆ 1800, les Autochtones eurent, aux yeux des mŽtropoles (Paris et Londres), une Žnorme pertinence Žconomique et militaire [É]  Entre 1795 ˆ 1816, le bois remplace la fourrure.  Les autochtones perdent rapidement toute pertinence aux yeux des promoteurs de la colonie canadienne. Sont considŽrŽs comme obstacles au dŽveloppement (agriculture, industrie forestire, mines, hydroŽlectricitŽ, industrie touristique, etc.). Toutes ces ressources naturelles sont sur leurs territoires.  Et a continue aujourdĠhui avec Le Plan Nord du gouvernement Charest. È

 

Du temps de la fourrure (et de la rivalitŽ anglo-franaise puis anglo-amŽricaine), le colonisateur franais puis britannique traitait dĠŽgal ˆ Žgal avec les nations autochtones, comme en tŽmoignent la Ç Grande Paix È de 1701 avec les Hodenausaunee (Iroquois) et la Ç Proclamation royale È de 1763.  Ensuite, ce fut lĠinvasion de la Ç horde blanche È (expression de Louis-Gilles Francoeur) pour sĠaccaparer leurs ressources naturelles, ce qui leur valut lĠinfantilisante Ç Loi des Indiens È et les traitŽs ˆ numŽro, dont la Convention de la Baie James est lĠexcroissance. 

 

Faut-il se surprendre que le gouvernement dĠapartheid dĠAfrique du Sud, ˆ la fin de la Deuxime guerre mondiale, prit exemple sur le systme canadien des Ç rŽserves È.  Le retour en force de lĠŽconomie de la rente tant au Canada (pŽtrole et mines) et au QuŽbec (hydro-ŽlectricitŽ, mines et demain lĠŽolien) ne fait que renforcer la spoliation des terres autochtones.  La volontŽ dĠharnacher La Romaine malgrŽ les protestations du peuple Innu, quĠHydro-QuŽbec divise ˆ coup de millions, est le dernier exemple en date.  Quant aux nations autochtones parquŽes dans les minuscules rŽserves polluŽes du sud du QuŽbec, ne leur restent plus que la contrebande et les trafics illicites pour ne pas crever.    

 

Les nations autochtones et inuit ont ŽtŽ conquises et dŽpossŽdŽes de leurs territoires.  Elles sont aujourdĠhui devenues des colonies internes.  Celles parquŽes sur des rŽserves vivent un rŽgime dĠapartheid.  Leurs membres vivant parmi les Ç blancs È sont victimes de discrimination. 

á       En consŽquence, QuŽbec solidaire reconna”t aux nations autochtones et inuit le droit ˆ lĠautodŽtermination jusquĠˆ, et y compris, lĠindŽpendance. 

 

La longue histoire dĠoppression et de spoliation a causŽ une forte dŽpopulation historique jusquĠˆ rŽcemment, plusieurs dŽplacements de masses et surtout lĠinstallation de la population Ç blanche È sur leurs terres historiques.  La rŽparation des torts historiques sur une base de territoires exclusifs dŽcoulant du rŽgime capitaliste de la propriŽtŽ privŽe est une t‰che impossible qui ne pourrait mener quĠˆ des conflits sans fin. 

á       En consŽquence, QuŽbec solidaire propose aux nations autochtones et inuit de sĠunir ˆ la nation quŽbŽcoise dans le cadre dĠune rŽpublique fŽdŽrŽe sur la base de traitŽs Žgaux reconnus internationalement. 

á       Le territoire commun serait divisŽ en zones nationales propres ˆ chaque nation et en zones ˆ gouvernance partagŽe qui seraient les plus importantes. 

á       Toute personne habitant une zone nationale qui nĠest pas la sienne pourrait bŽnŽficier, selon certaines rgles prŽvues aux traitŽs internationaux, dĠun ensemble de droits, particulirement eu Žgard aux systmes dĠŽducation et de justice de sa nation.  

 

Les rŽserves quĠhabitent les nations autochtones sont des territoires petits, enclavŽs, sans ressources, souvent charcutŽs par des voies de transport et polluŽs.  Les ressources des territoires inuit, cri, anishnabŽ (algonquin), attikamekw et innu ont ŽtŽ et sont encore en grande partie exploitŽes et pillŽes sans lĠaccord des nations concernŽes ou dans le cadre de traitŽs inŽgaux. 

á       En consŽquence, QuŽbec solidaire rŽclame que lĠampleur historique du dŽpouillement des territoires et du pillage des ressources soit ŽvaluŽe dĠun commun accord, que la Convention de la Baie James soient renŽgociŽe et reconnue par une instance internationale, quĠune juste compensation corrige lĠinjustice historique de la conqute et que les ressources soient dorŽnavant exploitŽes selon les termes des traitŽs internationaux.

á       Que QuŽbec solidaire sĠoppose ˆ lĠharnachement de La Romaine non seulement ˆ cause de lĠopposition du peuple innu malgrŽ les tactiques de divisions dĠHydro-QuŽbec mais aussi ˆ cause de ses consŽquences Žcologiques nŽfastes en termes de mercure, de marnage, de renversement du cycle saisonnier du dŽbit de la rivire et de bouleversement du rŽgime Žcologique du Golfe St-Laurent par suite des effets cumulatifs de lĠharnachement de lĠensemble des rivires de la C™te-Nord.    

 

La longue histoire de conqute, de refoulement et de pillage des nations autochtones et inuit a causŽ lĠŽrection dĠun immense mur de prŽjugŽs et de mŽfiance. 

á       En consŽquence, QuŽbec solidaire propose que soit introduit dans le systme dĠŽducation Ç blanc È des cours dĠhistoires, de cultures et de langues autochtones et inuit et que des Žchanges de toutes sortes soient organisŽes entre la nation quŽbŽcoise et les nations autochtones et inuit. 

 

Marc Bonhomme, 18/06/09 

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